L'expérience immersive et la préservation : L'approche du musée SOSORO
Le Musée SOSORO, dédié à l'économie et aux finances cambodgiennes, justifie son interdiction par la volonté de maintenir une expérience fluide et immersive pour tous ses visiteurs. L'argument est clair : autoriser la prise de photos peut rapidement entraîner des encombrements, des distractions, et perturber le déroulement de la visite pour les autres invités. On imagine aisément les files d'attente devant une œuvre, les flashs intempestifs ou les groupes s'attardant pour la photo parfaite.
De plus, le musée souligne un risque potentiel pour les objets exposés. Si les flashs sont connus pour leur effet néfaste sur les pigments et les matériaux fragiles, même la lumière ambiante constante ou l'agitation des foules peuvent, à terme, contribuer à la dégradation des objets. L'objectif est donc de garantir à la fois le confort des visiteurs et la conservation à long terme des collections.
De plus, le musée souligne un risque potentiel pour les objets exposés. Si les flashs sont connus pour leur effet néfaste sur les pigments et les matériaux fragiles, même la lumière ambiante constante ou l'agitation des foules peuvent, à terme, contribuer à la dégradation des objets. L'objectif est donc de garantir à la fois le confort des visiteurs et la conservation à long terme des collections.

Dignité, authenticité et lutte contre la désinformation : Le cas de Tuol Sleng
Le musée souhaite limiter le risque de diffusion d'images du site accompagnées d'explications erronées ou de commentaires inappropriés, qui pourraient déformer le message historique et manquer de respect à la mémoire des disparus. Dans un lieu de recueillement et de mémoire, la contemplation silencieuse et le respect priment sur la capture d'images.


Le musée national : Silence et incohérence apparente
Étonnamment, le musée national n’a pas répondu à la demande relative à sa politique de photographie.
Cette situation soulève des questions, d'autant plus que le musée national du Cambodge a récemment fait un prêt exceptionnel de 126 œuvres au Musée Guimet à Paris pour l'exposition "Bronzes royaux d'Angkor, un art du divin" jusqu'au 8 septembre. Le Musée Guimet, comme la plupart des musées français, autorise généralement la photographie (sans flash) pour les visiteurs. Cette incohérence apparente – prêter des œuvres à une institution qui permet la prise de photos, tout en l'interdisant chez soi – interroge sur la stratégie globale et les raisons profondes de cette restriction au Cambodge. Est-ce une question de droits d'auteur, de gestion des foules, ou d'une autre considération non divulguée ?
Cette situation soulève des questions, d'autant plus que le musée national du Cambodge a récemment fait un prêt exceptionnel de 126 œuvres au Musée Guimet à Paris pour l'exposition "Bronzes royaux d'Angkor, un art du divin" jusqu'au 8 septembre. Le Musée Guimet, comme la plupart des musées français, autorise généralement la photographie (sans flash) pour les visiteurs. Cette incohérence apparente – prêter des œuvres à une institution qui permet la prise de photos, tout en l'interdisant chez soi – interroge sur la stratégie globale et les raisons profondes de cette restriction au Cambodge. Est-ce une question de droits d'auteur, de gestion des foules, ou d'une autre considération non divulguée ?

Et ailleurs dans le monde ?
Dans de nombreux musées occidentaux (le Louvre à Paris, Le Metropolitan Museum of Art à New York , British Museum à Londre, etc.), la photographie sans flash est généralement autorisée pour un usage personnel, encourageant même les visiteurs à partager leurs expériences sur les réseaux sociaux. L'idée est que cela génère de l'engagement, de la promotion et rend l'art plus accessible.
La politique d'interdiction de la photographie dans les musées cambodgiens, bien que parfois justifiée par des raisons valables comme la préservation des œuvres ou la dignité des lieux, soulève des questions. Dans un monde de plus en plus connecté où l'image est un vecteur puissant de partage et de promotion culturelle, cette approche peut sembler à contre-courant.
Le contraste avec l'exposition parisienne est frappant : d'un côté, une liberté qui contribue au succès et au rayonnement, de l'autre, une restriction qui peut freiner l'engagement du public et la diffusion du patrimoine.
