"Face aux Khmers Rouges" à l'Institut Français du Cambodge

L'Ambassade de France à Phnom Penh en avril 1975
Pour la première fois, l'Ambassade de France ouvre ses archives, révélant avec précision le déroulement des jours ayant suivi la chute de Phnom Penh aux mains des Khmers rouges.

L'exposition Face aux Khmers rouges, présentée par l'Institut Français du Cambodge en partenariat avec des chercheurs spécialistes des archives diplomatiques, retrace avec précision les trois semaines qui ont suivi la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges. Elle met en lumière le quotidien éprouvant des réfugiés durant cette période charnière.

La vie à l'ambassade
Après la fermeture de l'ambassade des États-Unis, la France est le seul pays à avoir maintenu une présence diplomatique au Cambodge.

L'ambassade de France devient alors le dernier refuge accessible pour des centaines de personnes
– Français, Cambodgiens et ressortissants d'autres nationalités – réunies dans l'espoir de quitter le pays sains et saufs.

Bien que les communications aient été interdites par les Khmers rouges, de nombreux télégrammes ont été échangés entre Phnom Penh et Paris. Ils révèlent l’inquiétude croissante de Jean Dyrac, alors seul responsable de l'ambassade.

Dans ces messages, Jean Dyrac témoigne de l’arrivée massive d’étrangers le 17 avril, de l’entrée forcée de figures politiques cambodgiennes venues solliciter l’asile diplomatique – demande qui leur sera refusée – ainsi que des conditions sanitaires dramatiques et de la pénurie alimentaire grandissante.

Autant de témoignages bouleversants et de documents d’une valeur historique inestimable.
Un asil impossible
Aujourd’hui, plus que jamais, il est essentiel de se souvenir des conséquences tragiques de la guerre au Cambodge.

Dans le contexte actuel marqué par des tensions avec la Thailande, nous ne devons en aucun cas permettre à nos aînés, rescapés du génocide des Khmers rouges, de revivre les horreurs de l’un des chapitres les plus sombres de l'histoire cambodgienne.

De même, il est de notre devoir de protéger notre jeunesse et de ne pas compromettre son avenir. Prions ensemble pour l'instauration d'une paix durable et d'une véritable entente entre nations.
Un asil impossible